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Les adolescentes se trouvent trop grosses

 

poids des adolescentesUne enquête sur la santé des adolescents montre que les jeunes françaises sont nombreuses à être insatisfaites de leur poids et à se lancer dans des régimes.

 

Elles ne sont ni en surpoids ni obèses. Pourtant, à l'âge de la puberté, certaines jeunes filles supportent mal leurs rondeurs féminines. Au point parfois d'entamer d'inutiles et dangereux régimes amaigrissants.

 

L'Institut national de prévention et d'éducation pour la santé (INPES) a rendu public les résultats d'une étude dont Il en ressort qu'entre 11 et 15 ans, les filles ont une perception de leur corps plus négative que les garçons. (à tout âge tout le monde a une perception de son corps plus négative que celle de leur entourage).

 

 Parmi celles qui ont un poids dans la norme ou qui sont trop minces, 31 % se trouvent un peu ou beaucoup trop grosses, contre 15,5 % pour les garçons. De même, les filles sont plus nombreuses à faire des régimes.

 

L'insatisfaction liée au poids augmente avec les années, alors qu'elle reste stable pour les garçons. « Il n'y a pourtant rien d'inhabituel à se trouver trop ronde à l'adolescence. Il existe une "dysmorphophobie" normale à cet âge avec la puberté apparaissent des rondeurs féminines. Dominique-Adèle Cassuto, nutritionniste à l'hôpital de la Pitié-Salpêtrière à Paris reçoit des adolescentes qui se plaignent de leur poids souvent sans raison.

 



 

Auteur de "Les Défauts physiques imaginaires", Jean Tignol, regrette que nos sociétés promeuvent des images du corps souvent inatteignables. Les enfants déchiffrent très tôt le monde et adhèrent à cet idéal dès 6 -7 ans. Il précise : les régimes sont des pièges, car ils procurent souvent un sentiment d'exaltation qui peut dégénérer et déboucher sur une anorexie mentale. Les pères ont parfois des remarques blessantes vis-à-vis de leur fille. Les mères commettent parfois l'erreur de démarrer un régime avec leur fille. Hors une adolescente doit manger varié et raisonnablement et tout régime autre que ne pas abuser de façon régulière des quantités peut être dangereux à cet âge : ralentissement de la croissance et de la formation des os, arrêt des menstruations, dépression. Sans parler de la reprise de poids systématique à l'arrêt de tout régime.…

 

De nombreux spécialistes soulignent l'intérêt de l'IMC, mais déplorent son manque de finesse. Sur le plan médical, deux adolescentes de 13 ans mesurant 1,55 mètre et pesant respectivement 38 (IMC=16 : trop maigre!) et 55 kg (IMC=23 : bien) se situent dans la norme médicale alors que leur IMC est très différent et va alarmer fortement à tord celle de 55kg qui est peut-être proche de son poids final mais pas de sa taille (avec 1,65 m au même poids son IMC sera parfait). il est plus important de surveiller la courbe de corpulence. L'adolescent doit rester dans son "couloir", seul un passage dans le couloir supérieur doit être pris en compte en consultant un médecin avant de faire quoi que ce soit qui pourrait ne pas être un bon choix.

 

Cette tendance se retrouve dans la majorité des 40 pays développés où l'enquête a été menée. Il faut néanmoins savoir et faire savoir que la France se place parmi les pays avec les taux de surpoids les plus faibles chez les jeunes de 11 à 15 ans. Il faut que ça dure. Les filles souffrent plus souvent que les garçons (de 1,5 à 2 fois) de troubles tels que des difficultés d'endormissement, une irritabilité, une nervosité ou de la déprime. Elles sont aussi plus nombreuses à prendre des médicaments pour des maux de tête ou de ventre.

 

Outre la présence en France de moins de personnes en surpoids l'autre bonne nouvelle est que d'une façon générale, les jeunes français sont globalement en bonne santé et qu'ils mangent de mieux en mieux. Le pays du bon vin du foie gras et de la bonne chère peut être fier de ces résultats.

 

Enquête Health Behaviour in School-aged Children (HBSC) coordonnée en France par l'INPES.

 

Sources : Santé - journal des femmes et journal la croix

 

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